Souffrez-vous du syndrome des jambes sans repos ?

Souffrez-vous du syndrome des jambes sans repos ?

Ressentez-vous des sensations désagréables dans les jambes en position assise ou couchée, le soir ou la nuit, voire pendant la journée ? Quand vous dormez, vos membres s’agitent-ils involontairement, perturbant votre sommeil ? Si c’est le cas vous souffrez peut-être sans le savoir du syndrome des jambes sans repos (SJSR) ou bien des mouvements périodiques des membres pendant le sommeil (MPMS).

Vous vous demandez alors comment mettre vos jambes au repos ? Comment éviter que ces troubles du sommeil ne vous empêchent de dormir ? On vous explique tout dans cet article.

Deux troubles du sommeil différents

SJSR et MPMS sont deux troubles du sommeil bien différents qui touchent les membres, généralement les jambes.

SJSR : des impatiences qui se produisent au repos

Dans le cas du syndrome des jambes sans repos, vous ressentez un besoin irrésistible de bouger les jambes. Souvent difficiles à décrire, ces impatiences, ces agitations, proviennent de sensations de gêne, d’inconfort, désagréables jusqu’à la douleur. Elles se manifestent dans les pieds, les jambes et parfois les bras. Elles peuvent être à la limite du tolérable, avec des fourmillements, des picotements, des démangeaisons, des contractures, des secousses ou des torsions. Chez certains patients, il peut même s’agir de brûlures ou de décharges électriques.

Pour calmer ces sensations, une solution hélas temporaire consiste à bouger volontairement. Si vous en souffrez, peut-être que vous marchez, vous faites les cent pas, vous vous étirez, vous vous retournez ou vous secouez les jambes. Les symptômes peuvent disparaître avec ce genre d’activité physique ou avec une activité cérébrale soutenue. C’est alors un indice qui confirme qu’il s’agit d’impatiences liées au SJSR et non de douleurs liées à l’insuffisance veineuse qui se soulagent par la position allongée.

Ce trouble du sommeil se produit au repos, principalement le soir, lors de l’endormissement ou pendant le sommeil. Il peut se manifester plus rarement en journée, après une longue période d’immobilité.

MPMS : des mouvements involontaires pendant le sommeil

Quant aux mouvements périodiques des membres pendant le sommeil, ils ont lieu comme leur nom l’indique pendant que vous dormez ou au moment de vous endormir. Les muscles des jambes, et plus particulièrement des extrémités, bougent involontairement sous forme de contractions, de coups de pied ou de secousses. On observe alors une flexion du pied et des orteils, mais aussi parfois du genou, de la hanche ou même plus rarement des membres supérieurs.

Ces mouvements, qui peuvent dans de rares cas se manifester à l’éveil, se produisent de manière répétée et à intervalles récurrents. Ils ont lieu toutes les 20 à 40 secondes, pendant 5 à 20 minutes, plusieurs fois dans la nuit.

Deux troubles du sommeil souvent confondus

Le SJSR et les MPMS se manifestent souvent en même temps. 80 à 90% des cas de syndrome des jambes sans repos sont associés à des mouvements périodiques des jambes pendant le sommeil. Dans le même temps, près de 50 % des personnes atteintes des MPMS présentent également un SJSR.

On les confond donc souvent, d’autant qu’ils présentent certaines ressemblances.

Des conséquences sur le sommeil et sur la qualité de vie

Tout d’abord, SJSR et MPMS ont comme conséquence la réduction de la durée et de la qualité du sommeil. Les risques d’insomnie chronique proviennent alors du temps nécessaire pour trouver le sommeil et de sa fragmentation possible liée aux micro-éveils. En effet, le SJSR peut interférer avec l’endormissement ou empêcher de rester endormi. Les MPMS peuvent quant à eux perturber le sommeil. Cela entraîne dans les deux cas une gêne nocturne telle que le patient peut déambuler une partie de la nuit.

Syndrome des jambes sans repos : impossible de dormir

La qualité de vie est ainsi impactée. En cas de symptômes graves et fréquents, le patient pourra ressentir une sensation de somnolence, de la fatigue en journée, et manquer de concentration. Des répercussions sur la santé sur le plus long terme sont aussi possibles, telles qu’une humeur changeante, un risque accru de maladies cardiovasculaires ou de dépression.

Dans le cas du SJSR, les impatiences peuvent être très problématiques en journée. Faire de longs trajets en voiture ou en avion, aller au spectacle ou au cinéma, deviennent des situations qu’on préfère alors éviter.

La vie de votre conjoint peut elle aussi vite devenir un enfer. Par exemple avec les MPMS, les jambes se plient parfois brutalement sous la cuisse des deux côtés en même temps. Il arrive que ces mouvements se produisent sans que le dormeur ne s’en rende compte. Le conjoint s’en trouve ainsi davantage dérangé.

Mouvements périodiques des membres pendant le sommeil

SJSR et MPMS : d’autres points communs

Par ailleurs, le SJSR et les MPMS sont deux troubles du sommeil qui peuvent indiquer des problèmes de santé sous-jacents plus graves. Il peut d’agir du diabète, d’une maladie rénale, d’une anémie, etc. Pour ces raisons, il est indispensable de consulter un médecin.

Le SJSR et les MPMS apparaissent à n’importe quel âge, mais ils sont plus fréquents chez les personnes âgées. On rencontre ainsi une plus forte fréquence de cas chez les plus de 50 ans pour le SJSR et chez les plus de 65 ans pour les MPMS. Près de 50% des plus de 65 ans souffrent ainsi des MPMS. Le SJSR touche plus les femmes que les hommes, et notamment les femmes enceintes.

Notez aussi qu’une cause du SJSR et des MPMS peut être dans les deux cas une carence en fer et en ferritine.

Enfin, les traitements de ces deux troubles du sommeil sont similaires.

SJSR et MPMS : les causes de ces troubles du sommeil

On distingue trois formes du syndrome des jambes sans repos et des mouvements périodiques des membres pendant le sommeil selon leurs causes.

  • La forme secondaire, lorsqu’il existe des causes bien précises, médicales ou liées à l’usage de médicaments ou de drogues.
    • Cela peut être la grossesse (surtout au 3e trimestre) ou l’anémie, par carence de fer et de vitamines, l’insuffisance rénale, le diabète ou les troubles thyroïdiens. Parmi les médicaments pouvant causer ces troubles, on retrouve les neuroleptiques, les antidépresseurs ou encore les antihistaminiques.
      Si vous êtes concerné, adressez-vous à votre médecin qui fera le lien avec l’existence de ces troubles du sommeil. Il pourra éventuellement surveiller la prise de vos médicaments. N’arrêtez jamais un médicament sans avoir préalablement consulté votre médecin, pour éviter notamment les risques liés au sevrage.
    • Les symptômes de ces formes secondaires de SJSR et de MPMS disparaissent la plupart du temps avec l’amélioration de l’état de santé ou avec l’arrêt des médicaments.
  • La forme familiale ou génétique. Plusieurs gènes possiblement impliqués sont actuellement étudiés. Les probabilités de souffrir de ces troubles du sommeil augmenteraient avec la présence de certains gènes. Plusieurs membres de la famille sont alors atteints. Une des hypothèses génétiques avancées pour le SJSR impliquerait un déséquilibre neurochimique lié à des substances comme la dopamine, qui interviennent dans les mouvements.
  • La forme idiopathique ou sans cause connue, enfin, en l’absence des deux causes précédentes.

Que faire en cas de SJSR ou de MPMS ?

Si vous pensez à la lecture de cet article que vos symptômes sont peut-être ceux du SJSR ou des MPMS, la première chose à faire est d’évaluer votre souffrance. Nombreuses sont les personnes avec des symptômes occasionnels du SJSR ou des MPMS, sans impact majeur sur leur qualité de vie et de sommeil. Cela explique d’ailleurs que ces troubles du sommeil sont souvent méconnus du grand public et des professionnels de santé eux-mêmes.

Des maladies chroniques qui nécessitent de consulter

Toutefois, si vos symptômes sont fréquents et graves, sachez que des solutions existent. N’attendez pas pour consulter votre généraliste et/ou un médecin dans un centre spécialisé du sommeil. Ils sont en effet à même de poser un diagnostic sur ces troubles qui sont des maladies chroniques.

Gardez à l’esprit qu’il est d’autant plus important de prendre les choses en main qu’ils empirent avec l’âge. Comme dit plus haut, ils peuvent aussi cacher des problèmes de santé plus graves.

Avez-vous régulièrement du mal à vous endormir ? Vous réveillez-vous plusieurs fois dans la nuit ou tôt le matin ? Etes-vous fatigué au réveil ? Avez-vous des « coups de barre » dans la journée ? Si ces difficultés ne sont pas liées au syndrome des jambes sans repos, à l’apnée du sommeil, à un trouble psychiatrique ou à toute autre pathologie médicale, alors peut-être souffrez-vous d’insomnie chronique.

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SJSR et MPMS : les évaluations possibles

Votre généraliste réalisera une évaluation de votre état de santé général. Il prescrira par exemple une analyse sanguine pour déterminer si vous êtes carencé en fer.

Dans un centre spécialisé, vous rencontrerez un professionnel du sommeil qui évaluera la qualité globale de votre sommeil et exclura d’autres troubles. Il mesurera l’impact de votre mode de vie sur les causes des problèmes et identifiera le bon traitement. Il pourra vous demander de remplir des questionnaires, de tenir un agenda du sommeil et de passer des tests physiologiques. Une évaluation des fonctions respiratoires, impliquées dans certains symptômes liés aux problèmes de sommeil, pourra également vous être prescrite.

Le polysomnogramme est un autre examen qui permet de mesurer les activités électriques du cerveau et des muscles pendant le sommeil à l’aide d’électrodes placées sur la peau.

SJSR et MPMS : quelques pistes de traitement

Si le diagnostic d’un SJSR ou des MPMS est confirmé, des solutions pourront vous être proposées, selon votre niveau de souffrance.

Mettre en place de nouveaux comportements et changer certaines habitudes

Lorsque les crises surviennent ou pour empêcher leur apparition, on pourra vous recommander les actions suivantes :

  • Masser vos jambes.
  • Prendre un bain chaud ou appliquer des compresses d’eau chaude – ou froide selon les personnes.
  • Bouger, en marchant ou en vous étirant.
  • Pratiquer une activité intellectuelle soutenue qui capte l’attention.

On peut aussi citer les horaires de coucher et de lever réguliers, tous les jours si possible, la réduction ou l’élimination de la caféine, du tabac et de l’alcool, qui peuvent être des déclencheurs de ces troubles. L’exercice physique, les techniques de relaxation ou la méditation sont d’autres activités qui peuvent aider à traiter le SJSR et les MPMS.

Vous aider de médicaments

Dans les cas de formes secondaires du syndrome des jambes sans repos et des mouvements périodiques des membres pendant le sommeil, les professionnels de santé traiteront les causes, par exemple avec un apport de fer ou de vitamines, en corrigeant une anémie ou en traitant un diabète.

Pour les formes familiales ou sans cause connue, plusieurs médicaments agissent sur la dopamine, un neurotransmetteur qui intervient dans la régulation des mouvements. D’autres médicaments peuvent être prescrits pour leur action sur l’activité cérébrale anormale liée aux mouvements, comme les benzodiazépines. Compte tenu des effets secondaires qui peuvent être importants, il est bien sûr indispensable de consulter votre médecin avant toute prise de médicaments.

En cas de détresse ou pour trouver de précieux conseils sur le SJSR, l’association de patients France Ekbom peut vous aider : https://www.france-ekbom.fr/.

Il se peut que vous-même, ou les professionnels de santé que vous avez consultés, excluez le SJSR et les MPMS dans vos difficultés liées au sommeil.

Dans ce cas, vous pouvez en finir avec l’insomnie dite chronique en démystifiant le sommeil, en modifiant certains comportements ou habitudes contre-productifs.

Olivier, coach sommeil et ancien insomniaque, vous accompagne avec un programme qui prend en compte toutes les dimensions impliquées dans le sommeil. Découvrez comment il vous aidera à réapprendre à dormir.

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